Janvier 2002

English and American version
Après 3 mois d'attente , le Piton de la Fournaise s'est enfin réveillé. Cette éruption non nommée a tenue en haleine les scientifiques de l'Observatoire , ainsi que les irréductibles du volcan : A la suite de gonflements successifs sur un large périmètre au sein de l'enclos, d'émissions de radons suspectes , de plusieurs crises sismiques intenses, quatre fissures s'ouvrent le 5 janvier à 23H00 , à moins de 500 m du Nez Coupé de Ste-Rose, en bordure de la rupture de pente à 1850 m d'altitude.

Le lendemain à l'aube, seules deux fissures sont encore actives, d'où jaillissent des fontaines de lave de plus de 45 mètres de hauteur. Le spectacle est dantesque , les coulées d'une fluidité incroyable dévalent les grandes pentes dont l'inclinaison avoisine les 45° par endroit, pour s'étaler dans la Plaine des Osmondes 600 mètres plus bas. L'activité décroît rapidement , et le 9 janvier plus aucune coulée n'est visible. Dans le cratère en formation , seules quelques projections de 3 mètres de haut sont observées. Cependant , la durée , ainsi que l'intensité de la crise sismique précédant l'éruption ont été si fortes , que les scientifiques redoutent une deuxième phase de l'éruption hors enclos. Les similitudes troublantes entre cette éruption , et celle hors enclos de Ste-Rose en 1977- que ce soit au niveau de l'emplacement du point de sortie , ou de la consistance de la lave- laissent planer un doute. Le 12 janvier au soir , une fissure s'ouvre au pied du rempart de Bois-Blanc , au niveau de la Plaine des Osmondes à 1050 m d'altitude. En moins de 48 heures , le chenal de lave atteindra la route nationale , puis la mer... Le combat que se livrent le magma et l'océan est somptueux , devant des spectateurs ébahis venus en nombre.

Le 16 janvier dans l'après-midi , l'éruption s'arrête brusquement, après avoir agrandi l'île de 10 hectares.



Haut de Page